9 sept. 2008

Starring

Acteur à part entière, star parmi les stars... l'îlot en avant première! Ou ze (avec la langue entre les dents, comme les pros) logis de rêve...

On localise communément l''îlot à Montpellier, entre la chambre des chinois Erasmus et un placard qui-sert-à-quoi-je-me-le-demande-bien. L'îlot est de petite taille, environ 9m²; c'est d'ailleurs la raison pour laquelle c'est un îlot et non une île, me répondront les gens logiques.

L'îlot est composé d'un mobilier simple mais très pratique type Ikea, c'est-à-dire un bureau, deux étagères, un frigo, un lavabo, une armoire, un meuble (je ne sais pas à quoi il sert celui-là, je l'utilise pour poser mes sacs Monoprix et mes chaussures), deux chaises (dont l'une pompeusement désignée "fauteuil") et un lit (oui, oui, tout rentre). Il comporte également, ô jouissance sans nom, une prise réseau à laquelle est connecté en permanence mon fidèle Johnny. Sans oublier les spots lumineux qui te reflètent de bons matin ta joyeuse frimousse d'un teint mayonnaise de Dijon pas fraîche (s'expliquant en partie par une nuit que tu juges toujours trop courte ou une Rarissime Infection Pathologique (RIP)).

L'élément le plus fun de l'îlot est sans conteste la chaise de bureau: dotée de 4 roulettes, elle te garantit un fort sympathique petit tourniquet... tourniquet qui devient nettement moins sympathique au bout du Xème tour (ixième, pas dixième), surtout quand tu viens de finir ton modeste repas d'étudiant fauché comme les blés. Mais ce tourniquet est aussi le moyen de transport super écologique de l'îlot. Même que sur le carrelage beige*, ça fait un bruit de tramway. Bah oui.

Parmi les éléments les moins funs, retrouvons pêle-mêle le lavabo qui fuit, la porte de l'armoire qui ne ferme pas et les murs dégueulasses (faute de pouvoir planter des punaises, mes prédécesseurs se sont rattrapés avec la patafix sans se donner la peine de l'enlever quand ils sont partis) qui donnent une impression de marcher sans cesse à 90°, mes souliers fraîchement vernis foulant des hordes de chewing-gum projetés par des anti-Greenpeace**.

Et puis il n'y a pas de toilettes. Bah non. Il faut squatter l'autre bout de l'étage pour se soulager en due et bonne forme. Pratique quand ça te prend à 4 heures du matin et que tu dois t'habiller complètement si tu ne veux pas brusquer le finlandais de la chambre untel. Idem pour les douches.

Mais sinon c'est chouette. J'ai un interphone (qui ne sert jamais mais j'en ai un), un radiateur (qui ne sert à rien non plus-j'y étends ma serviette de douche; le voilà devenu meuble à part entière). La vue est jolie aussi: devant moi réside un majestueux marronier qui me bouche la vue(dénomination sous réserve: un arbre c'est un arbre, je n'ai jamais su faire la différence entre un marronier et un chêne. Et last but not least, il fait nuit) où les tourterelles (dénomination sous réserve aussi pour les mêmes raisons évoquées précédement) roucoulent paresseusement au soleil.

C'est drôle comme les gens se plaignent toujours et ne s'extasient jamais sur les points positifs. Je crains d'appartenir à cette catégorie de gens qui ne seront jamais heureux car toujours à chercher la moindre trace de boue***.

Pour accéder à l'îlot, un badge et une clé suffisent. Pas de système anti-vol ni de rottweiller (et ça me convient fort bien, puisque j'ai horreur de ces bestioles). Pas de chambre de Panique non plus.

Sur ce, il est tard et j'ai sommeil. Bonne nuit.


* Nota bene pour moi-même: ramener de chez moi un tapis pour les petons pour la prochaine saison hivernale.
** Nota bene pour moi-même: ramener des posters de chez moi pour cacher cette horreur de sol, pardon de mur.
*** Nota bene pour moi-même: téléphoner au psy.

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