Les transports en commun m’ont toujours divertis. Le tramway est déjà un endroit passionnant où tu peux croiser toutes sortes de gens malotrus (et des touristes chinois qui n’ont pas encore compris qu’un tram, ça bouge et c’est donc nul pour prendre des photos de groupe (et ça te fait beaucoup rire quand le photographe appuie sur le déclencheur au moment où le tramway accélère/ralentit)).
Mais le train est encore plus passionnant. Enfin, pas exactement le train ; parlons plutôt de la gare. Celle de Montpellier est parfaite pour une étude sociologique poussée (et la conclusion de mon rapport est qu’il faut fuir les gares comme la peste).
Quand tu attends un train, tu t’assieds avec les gens qui attendent eux aussi leur train. Pour tromper l’ennui, je te déconseille fortement d’ouvrir un bouquin, de réviser, d’allumer ton laptop ou écouter de la musique. Le plus intéressant à faire dans ces moments-là est encore d’observer tes congénères :
Par exemple, aujourd’hui il y avait deux types (dont l’un avait une guitare sous housse (ceci n’est absolument pas indispensable à savoir pour la suite mais je meuble cet article avec ce que j’ai, hein) qui, visiblement, … comment dire… étaient à classer dans la catégorie de l’étrange pas ordinaire du tout. Un X-Man serait passé inaperçu à côté d’eux.
Pour commencer, la langue. Absolument inconnue au bataillon et qui semblait composée d’un assemblage hétéroclite d’anglais, de français, d’allemand et de mandarin. Après réflexion, je pense que cette absurdité linguistique avait pour cause une certaine bouteille de « jus de fruit » qui semblait leur faire dire n’importe quoi. Besoin d’un dessin ? Non, je ne crois pas non plus.
Dans l’attente de leur train (puisqu’ils étaient dans le groupe des gens qui attendent le train), ils se livraient aussi à des occupations pas banales, voire plutôt inédites (ou alors je n’ai pas assez vécu ; toi aussi, partages tes expériences ferroviaires) tel qu’un concours de bras de fer (même qu’ils trichaient), de multiples prises de catch, des braillements intempestifs entre autres. Mais là om je me suis réellement inquiétée, c’est quand l’un d’eux a sorti un couteau de boucher parfaitement affûté et a commencé (enfin, plutôt a essayé) à transpercer le parquet en bois. Puis il a craché par terre (choquéééée !!), a allumé une cigarette (c’est interdit bordel ! T’entends pas la voix de la speakeuse toutes les cinq minutes !), rebu un petit coup (le pauvre, tout cela donne si soif !) et fait le salut hitlérien (voui, je suis choquée) suivi des doigts en V en balbutiant « peace » (où l’art de l’ambiguïté idéologiquo-schizophrénique).
Le tout en emmerdant un maximum de monde, tu t’en doutes.
Et après on s’étonne que je sois asociale, hein. Heureusement que je ne prends pas le train de nuit (où alors si un jour je dois le prendre, ce sera avec un Taser et un garde du corps personnel-prêt-à-se-sacrifier-pour-mon-humble-personne).
Mais heureusement, il y a aussi des gens parfaitement sains qui lisent des bouquins tranquillement (et a qui tu peux demander les prochains horaires sans risquer de te faire planter dans un geste bouchesque) et qui n’emmerdent personne. Mais ces gens-là sont moins bien passionnants, faut l’avouer.
Au fond, le seul truc que j’aime bien, c’est quand la voix du conducteur de ton TER (parce que tu réserves forcément à bord d’un TER moisi qui sent le bouc et aux vitres jaune mayonnaise) retentit :
« Mesdameu, messieurs, dans quelqueu z’instants nous arriveurons en gareu de Sèteu/Agdeu/Narbonneu. Prochaineu gareu desservie, [nom d’une gare citée plus haut] »
Cet accent me fera toujours marrer.
Sur ce, je vais arrêter d’emmerder mon monde à moi et échanger les dernières nouvelles sur la Japan Matsuri avec ma chère famille (qui fait donc bien office de famille normale après comparaison avec la population ferroviaire).
Mais le train est encore plus passionnant. Enfin, pas exactement le train ; parlons plutôt de la gare. Celle de Montpellier est parfaite pour une étude sociologique poussée (et la conclusion de mon rapport est qu’il faut fuir les gares comme la peste).
Quand tu attends un train, tu t’assieds avec les gens qui attendent eux aussi leur train. Pour tromper l’ennui, je te déconseille fortement d’ouvrir un bouquin, de réviser, d’allumer ton laptop ou écouter de la musique. Le plus intéressant à faire dans ces moments-là est encore d’observer tes congénères :
Par exemple, aujourd’hui il y avait deux types (dont l’un avait une guitare sous housse (ceci n’est absolument pas indispensable à savoir pour la suite mais je meuble cet article avec ce que j’ai, hein) qui, visiblement, … comment dire… étaient à classer dans la catégorie de l’étrange pas ordinaire du tout. Un X-Man serait passé inaperçu à côté d’eux.
Pour commencer, la langue. Absolument inconnue au bataillon et qui semblait composée d’un assemblage hétéroclite d’anglais, de français, d’allemand et de mandarin. Après réflexion, je pense que cette absurdité linguistique avait pour cause une certaine bouteille de « jus de fruit » qui semblait leur faire dire n’importe quoi. Besoin d’un dessin ? Non, je ne crois pas non plus.
Dans l’attente de leur train (puisqu’ils étaient dans le groupe des gens qui attendent le train), ils se livraient aussi à des occupations pas banales, voire plutôt inédites (ou alors je n’ai pas assez vécu ; toi aussi, partages tes expériences ferroviaires) tel qu’un concours de bras de fer (même qu’ils trichaient), de multiples prises de catch, des braillements intempestifs entre autres. Mais là om je me suis réellement inquiétée, c’est quand l’un d’eux a sorti un couteau de boucher parfaitement affûté et a commencé (enfin, plutôt a essayé) à transpercer le parquet en bois. Puis il a craché par terre (choquéééée !!), a allumé une cigarette (c’est interdit bordel ! T’entends pas la voix de la speakeuse toutes les cinq minutes !), rebu un petit coup (le pauvre, tout cela donne si soif !) et fait le salut hitlérien (voui, je suis choquée) suivi des doigts en V en balbutiant « peace » (où l’art de l’ambiguïté idéologiquo-schizophrénique).
Le tout en emmerdant un maximum de monde, tu t’en doutes.
Et après on s’étonne que je sois asociale, hein. Heureusement que je ne prends pas le train de nuit (où alors si un jour je dois le prendre, ce sera avec un Taser et un garde du corps personnel-prêt-à-se-sacrifier-pour-mon-humble-personne).
Mais heureusement, il y a aussi des gens parfaitement sains qui lisent des bouquins tranquillement (et a qui tu peux demander les prochains horaires sans risquer de te faire planter dans un geste bouchesque) et qui n’emmerdent personne. Mais ces gens-là sont moins bien passionnants, faut l’avouer.
Au fond, le seul truc que j’aime bien, c’est quand la voix du conducteur de ton TER (parce que tu réserves forcément à bord d’un TER moisi qui sent le bouc et aux vitres jaune mayonnaise) retentit :
« Mesdameu, messieurs, dans quelqueu z’instants nous arriveurons en gareu de Sèteu/Agdeu/Narbonneu. Prochaineu gareu desservie, [nom d’une gare citée plus haut] »
Cet accent me fera toujours marrer.
Sur ce, je vais arrêter d’emmerder mon monde à moi et échanger les dernières nouvelles sur la Japan Matsuri avec ma chère famille (qui fait donc bien office de famille normale après comparaison avec la population ferroviaire).
1 commentaire:
La meilleure parade c'est de dormir, ça marche à chaque fois (mais faut être dans le train parce que dormir dans la gare ça fait clochard).
Moi c'est souvent dans le bus que je vois ça et j'avoue que c'est toujours sympa quand tu vois la pauvre victime de ces gars qui essaie par tous les moyens de leur échapper (enfin c'est marrant sauf quand c'est toi quoi ^)
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