16 mai 2009

The Panda

Gamine (enfin avant, quoi), j'ai eu plein d'animaux de compagnie. Tu remarqueras l'emploi du passé composé car, au moment où j'écris ces lignes, lesdits bestiaux ont tous une place effective au paradis animalier.
Bref.

Bestiau prem's:

Quand je mangeais encore des petits pots Blédina (préparé avec amour par les blédi-usines Danone), je me rappelle la présence d'oiseaux à la maison, type moineau ou un truc du genre. Enfin, ça faisait piou-piou, c'est ça dont il faut se rappeler. Je me souviens encore plus de leur remake de La Grande Evasion, le jour où ma mère leur donnait à manger. Ces piafs ingrats se sont tirés par la porte de leur cage ouverte, et comme la fenêtre du salon était aussi ouverte... on ne les a jamais revu, mais j'attribue à ces emplumés mon actuelle névrose relative à mon amour pour les canards et les pigeons. En clair, c'est leur faute.

Bestiau 2: Rodolphe

Après, je crois qu'on a eu des poissons. Leur nombre variait constamment, enfin surtout à la baisse (chose inexpliquée à l'époque, même la technologie la plus avancée ne pouvait rien contre ces mystérieuses disparitions). On pensait à des piranhas frappés de coups de chaleur (ils en avaient déjà la sale gueule), d'un poisso-kidnappeur mais toutes ces brillantes hypothèses n'ont jamais pu être démontrées.
Ce mystère prit fin deux ans plus tard (et, incroyable, on avait encore des poissons en vie), lors de notre déménagement (je vivais à Chartres à ce moment-là, mais tout le monde s'en fout). En déplaçant une étagère, une odeur âcre se répandit dans la place (et tant pis pour le prochain locataire). En fait, on avait descellé la tombe du roi des poiscailles, premier du nom à avoir tenté Le grand bleu, mais dans l'autre sens. Alors, tel un épisode digne de Cold Case (mais version Cousteau), on avait retracé toute l'histoire du roi des poissons: Rodolphe Ier (nom donné post-mortem, tu t'en doutes), poisson acheté à Jardiland et qui oublié de tous, a fini par crever derrrière l'étagère après avoir vainement tenté de faire demi-tour.
Depuis, on n'a plus jamais eu de poisson. Sauf entouré de patates ou en Croustibat passé au micro-ondes, mais ça compte pas ça.

Bestiau 3: Stanislas, lapin prisonnier n°6 (aka the free rabbit which is not a number)

Après les bestiaux à plumes et à branchies, ce fut le tour des poilus avec le lapin. Je suis totalement incapable de me souvenir de son nom, alors appelons-le Stanislas. Stanislas était un brave lapin avec plein de qualités, mais un défaut énorme qui causa sa (présumée) perte: Stanislas était en effet fugueur récidiviste (à croire que les âmes des piafs et du poiscaille s'étaient réunies en un seul corps léporidesque).
Bon, du temps où il restait dans l'appartement, ça gênait pas trop. Quoique: on a été obligés de remédier à son problème le jour où, après une énième évasion, il avait dévoré le fil du téléphone. Ce bestiau était suicidaire en plus. On avait donc pris des mesures importantes, renforcé la sécurité, bloqué l'entrée de sa cage avec du fil de fer (pas barbelé, on n'est pas des sauvages non plus) et un Larousse. Mais Stanislas était vachement moins con que ses geôliers car il parvenait tout de même à s'échapper. On n'a jamais compris comment il faisait mais on a pendant longtemps soupçonné un lien avec les services secrets lapesques (d'une côté, il avait une couleur pie noir, genre camouflage).
Et puis un jour, alors qu'on était en vacances dans un camping des Charentes-maritime, Stanislas mis en oeuvre sa dernière opération anti-carcérale. On ne le revit plus jamais. Les esprits les plus éclairés supposent qu'il a fini en civet de lapin pour renard/chasseur/autre, d'autres prétendent qu'il fut recueilli par une gentille famille vivant dans la prairie. Certaines personnes ultra-optimistes brandissent l'hypothèse d'un lapin vivant avec un faon, terré dans un terrier et continuellement en retard, d'un lapin hypocondriaque grignotant une carotte sous les yeux d'un canard méprisable ou d'un lapin crétin possédant son propre jeu vidéo. A moins que, sa mission dans le monde des hommes terminée, il ne soit tout simplement que rentré à la base afin d'y faire son rapport.
Le mystère en est toujours un.

Bestiau 4: Jimmy le chat

Jimmy (nom fictif trouvé deux minutes auparavant l'écriture de ce paragraphe) le chat était un chat (yeah!) tigré au pelage roux. Un machin orange comme dans Harry Potter, mais en plus joli. Jimmy est arrivé sans prévenir dans notre vie mais on s'en fout. Jimmy était légèrement débile mais on l'aimait bien. Enfin, on aimait surtout lui passer en boucle la cassette des Aristochats (tu sais, il y a un passage où les chatons miaulent) pour le voir s'affairer autour du magnétophone (oui, on avait toutes les aventures Disney sur cassette audio (oui, c'était aussi l'âge de Pierre)). Je suis intimement persuadée que ma soeur et moi sommes à l'origine de toutes les recherches actuelles sur la psychologie et l'étude comportementale animale (si tu as un chat, loues les Aristochats en DVD (ou VHS, j'oblige à rien) et amuse-toi).
Lui a eu une fin plutôt heureuse (enfin je suppose), puisque, incapable de piger l'utilité de la litière, ma mère dut le donner à je-ne-sais-qui et on entendit plus jamais parler de lui. Peut-être même qu'il est encore vivant en ce moment et dors chez toi sur le radiateur, va savoir.

Je passerai sous silence les élevages d'insectes en tous genres avant que ma réputation ne soit définitivement ruinée. Eux ne sont pas morts mais ont eu la liberté rendue, preuve que ma modeste personne peut se montrer magnanime (mais faut pas abuser non plus). Hum, seulement magnanime avec les trucs à antennes présent dans la catégorie "écrasage", ça cache sûrement quelque chose.

Bestiau 5: Les aspirateurs sur patte (les cochons d'inde, quoi).

Ah ça, c'est peut-être un des trucs les plus sympas qu'on ait jamais eu dans notre belle famille. Bon, on en a eu plein donc je ne vais pas te les décrire tous, mais seulement le mien, perso. Spirou (nom authentique cette fois), cobaye noir et blanc (comme Rodolphe, quoi) au regard crétin (je pense, sans mentir, que c'était alors l'animal le plus stupide de la planète) mais affreusement craquant avait trois obsessions dans la vie (plus une mais là on risque de sombrer dans le politiquement incorrect, or ce blog est avant tout un espace de sérénité et de savoir-vivre): dormir, manger, recevoir des câlins. A part ça, Spirou ne foutait pas grand chose d'autre, si ce n'est que c'était aussi un fugueur multi-récidiviste (mais en plus con) comme les piafs, Rodolphe et Stanislas (décidemment!).
Spirou finit par mourir d'une maladie inconnue qu'on ne connaît toujours pas.

Bestiau 6: Les broyeurs automatiques

Les broyeurs automatiques, c'était Tronçonneur et NoufNouf. Enfin, c'était Tronçonneur et c'est toujours NoufNouf.
Tronçonneur (aka l'Abominable), c'était le rat de mon frangin mais, qu'on se le dise, c'était moi qui lui avait trouvé le nom (parce qu'au départ, il devait s'appeler Daxter mais Tronçonneur, ça roxe plus comme petit nom). Tronçonneur était vachement sympa et un brin évolué (c'est-à-dire qu'il ne se jetait pas sur la bouffe comme un malotru (malgré un embonpoint plus que visible) venait quand on l'appelait). Le détail le frappant chez lui était que, lorsqu'il mangeait, son oeil gauche sortait de la tête (le tout accompagné d'un strabisme divergent; c'était tellement marrant à voir qu'on le gavait exprès (ce qui explique son embonpoint)). Lui nous as quitté au mois de Janvier dernier. L'auteur en a été longtemps triste (mais ça va mieux maintenant).
NoufNouf est le rat de ma frangine et mérite bien sa dénomination de broyeur automatique puisqu'il avale tout ce qui passe à portée de ses quenottes: nourritures diverses mais aussi savon, chewing-gum, cire à bougie et autres. Et le plus ironique dans l'histoire, c'est que lui est toujours vivant.

Bestiau 7: le meilleur ami de l'homme

Nan, c'est pas le chien, et ce pour la simple mais néanmoins bonne raison que les chiens me foutent la trouille. C'est pas phobique mais pas loin: disons que je préfère changer de trottoir quand j'en vois un dans la rue.
Face à tous ces drames zoologiques dignes d'un document de l'été sur France 5, j'ai décidé de mettre fin à tout cela en adoptant un compromis (et tout le monde devrait faire pareil): acheter un bestiau oui, mais en peluche.

C'est ainsi que le Panda (made in China, comme c'est drôle) est passé de la Grande Récré (ici, on a ses magasins fétiches) à l'Ilôt (après un arrêt par Narbonne où il a fallu batailler ferme avec la frangine qui ne voulait pas le voir parrtir). Le Panda présente plein d'avantages: outre le fait qu'il ne fait pas chier son monde, il ne coûte pas un kopec à l'entretien, est discret (sonoriquement parlant) et fait croire à tout le monde que tu es un écolo convaincu militant pour la WWF.
Mais surtout, le panda tire la langue et est kawaï en toutes circonstances. C'est bien entendu le point le plus important à souligner, tu t'en doutes.
En clair, un panda en p'luch', c'est bien.^^

Quoi qu'il en soit, n'oublies pas que je suis ton père qu'un animal est une chose animée au regard du législateur (voire un immeuble dans certains cas, mais on ne va pas démarrer un cours de droit des biens maintenant).

2 commentaires:

Alice B. a dit…

Elle a changé sa bannière !

LJinK a dit…

Ouais, je suis d'humeur audacieuse :P